Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre douleur

Frédéric Chauvaud, Jean-Claude Gardes, Christian Moncelet et Solange Vernois (dir.), 2012

Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre douleur, bouc émissaire

L’introduction de ce livre est remarquable. Des contributions de plusieurs membres du comité scientifique de l’Observatoire

Présentation des PUR :

Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre-douleur

Les boucs émissaires, les souffre-douleur, les têtes de Turcs et autres parias tourmentés font partie des invariants sociaux, quels que soient les systèmes politiques, les idéologies dominantes et la taille ou le statut des communautés humaines. Ils jouent le rôle d’un ciment social qui permet à une société de s’unifier ou de se purifier à moindres frais, par une haine ordinaire ou exceptionnelle et des comportements de persécution ritualisée. La question qui demeure est celle des limites à ces lynchages collectifs.

L’introduction de l’ouvrage : ici

Le sommaire de l’ouvrage : ici

Un compte-rendu, celui de Pascal Décarpes pour la revue Lectures : ici

Il y est écrit notamment : « Les auteurs reprennent finalement notamment un des éléments centraux de « l´antipathie obsessionnelle » (p. 7) qui est la peur, entre autres « une peur liée aux vagabonds, aux mendiants, aux prostituées, aux escrocs, aux voleurs, et en particulier aux jeunes délinquants et aux récidivistes ou encore aux adolescents ». Dès lors, l´enracinement des stigmates et de la discrimination s´opère à travers le « processus d´essentialisation » qui modifie le comportement des personnes stigmatisées ainsi que la légitimation sociale des différences entre les groupes ainsi ‘antagonisés’. L´ouvrage présent illustre de manière admirable la multiplicité des personnes et groupes ostracisés et instrumentalisés, à la fois dans une perspective historique et politique. »